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  • Like ou pas Like : quelle importance ?

    TameraiTamerai - Acrylique sur toile - 100x100 - 2016

    Qu'il soit présent sur Facebook, Linkedin, Artquid, Instagram, Twitter ou un blog, le jeune artiste qui publie un article ou poste une image espère une réaction sous la forme de commentaire, de "like", de pouce levé, de "coup de cœur", de partage ou de nouvel abonnement. Il fut un temps où j'attendais le commentaire comme un amoureux attendait autrefois fébrilement le facteur.

    Après mes premières publications sur Artblog (plateforme aujourd'hui disparue), je me souviens de mes déceptions de ne voir aucune réaction à mes articles alors que d'autres multipliaient les likes et commentaires avec une simple photo de chatons. Et puis je me suis rendu compte que 95% des commentaires étaient davantage une manifestation d'affection ou d'appartenance à un groupe et ne servaient qu'à dire "je suis là !", quelque soit la nature ou le contenu de la publication. Si j'avais peu de commentaires, au moins ne se limitaient-ils pas à un seul mot (super, bravo, bisou...) et me faisaient-ils découvrir un regard sur mon article. J'ai compris que n'avoir aucun commentaire ou "j'aime" ne signifie pas que le travail n'est pas bon.

    Aujourd'hui, je ne suis plus, comme au début, affecté par l'absence de réaction à mes publications. Bien sûr, un commentaire ou un like restent des boosters mais ils sont surtout des indicateurs de pertinence qui m'amènent à chercher ce qui a suscité ou non l'intérêt.

    C'est aussi une question de maturité. L'Art, c'est la vie, celle qu'on vit tous les jours. Quand on est "petit", enfant ou élève, on a besoin d'encouragements, de soutien. C'est un élément important du développement et de l'apprentissage de la confiance. Au fil des années, celle-ci vient (ou pas), on donne un sens à sa vie (ou pas), on devient autonome (ou pas), on (ré)agit au lieu de rester passif... Chacun devient mature à son rythme. Certains le sont à 15 ans, d'autres à 70 ans ou jamais...

    Je ressens la même chose avec l'Art. Bébé artiste a besoin d'être stimulé, encouragé ; l'artiste mature, lui, sait qui il est et le sens de son action. Puis, avec l'apprentissage et l'acceptation de la solitude, il n'a plus (en tous cas il a moins) besoin de "likes" et de commentaires pour avoir une preuve de son existence. Après avoir compris son rapport à lui-même, il peut davantage se consacrer au rapport à l'autre.

     

  • Où aller se faire voir ?

    Hakochi 1

    Hakochi 1 - Acrylique sur papier - 18.5x26.5 - 2015

    Après avoir produit, l'un des objectifs de l'artiste qui souhaite vendre est de se rendre visible : en galerie, en exposition personnelle ou collective, dans les salons, dans le cadre de concours, dans les media...

    Dans la sphère "réelle", se faire voir est un parcours du combattant incontournable, car l'acquéreur potentiel veut en général voir avant d'acheter. Dans la sphère "virtuelle", plus facilement accessible, on trouve sur internet des sites qui proposent une tribune d'excellent qualité. MyRankart en fait partie, se voulant partenaire des artistes pour les rendre visibles et accessibles aux professionnels et au grand public. Pour quelques dizaines d'euros, un artiste peut, sur une durée de 6 mois :

    - exposer jusqu'à une dizaine d'œuvres dans un salon virtuel
    - concourir pour un prix du public et un prix du jury avec, à la clé de ce dernier, des gains en euros et la possibilité d'exposer dans des galeries partenaires
    - se livrer à l'exercice de l'interview en y associant l'exposition de 10 à 15 œuvres.

    Après avoir concourru dans le cadre du 3è Salon de Peinture Abstraite (2è prix du public et parmi les 10% finalistes retenus pour le prix du jury), je participe au 4è Salon de Peinture Abstraite et livre une interview dans laquelle j'évoque mon parcours, mes influences et choix artistiques, ma démarche et la façon dont je travaille.

    Vous la retrouverez en cliquant ICI.

    Bonne lecture et bonne semaine !

  • The Paint, Saison 5

    Watashiva 3

    Watashiva 3 - Acrylique sur toile - 100x80 - 2016

    Je regarde l'émission The Voice depuis la première saison. Avec la saison 5 qui commence, je prends conscience à quel point mon œil et mon oreille ont évolué au fil des années. Je ne la regarde plus avec le même œil, la même oreille mais toujours avec beaucoup d'émotion.

    Cette émission, avec son concept de sélection à l'aveugle, m'a aidé, au fil des années, à saisir ce qu'est la personnalité artistique. Lors des 2 premières saisons, j'avais du mal à comprendre que les coaches ne sélectionnent pas des voix que je trouvais extraordinaires et qui m'impressionnaient. En 4 années, je suis passé de l'impression à l'émotion consciente. J'ai appris à faire la part des choses entre la performance, l'intention et la sincérité.

    Saison 1 : début 2012, je me débattais avec ma copie de "La Liseuse" de Fragonard, je désespérais de comprendre comment pratiquer l'aquarelle, je tentais 5 heures par semaine de saisir au crayon ou au lavis les silhouettes des modèles. Je voulais "y arriver". Dans The Voice, il y avait ceux qui savaient chanter et ceux pour qui c'était plus... difficile, mais je reste subjugué et admiratif de l'audace des prétendants.

    Saison 2 : 2013. J'ose des couleurs improbables en peignant mes montagnes. J'intègre progressivement la notion de composition et aborde les œuvres avec un regard plus critique. A force de répétitions bienveillantes, Delphine, au Ladakh, me permet d'ouvrir certains carcans dont j'étais prisonnier. Le doute devient moteur. Je comprends la notion d'harmonie en peinture et pourquoi des toiles me touchent immédiatement, sans décodage. Dans The Voice, je découvre que ce sont la couleur et la texture d'une voix qui me donne la chair de poule et non la perfection vocale. J'ai l'impression de comprendre comment "ça" fonctionne, pourquoi le frisson arrive.

    Saison 3 et 4 : 2014-2015. Je commence cette période en faisant un peu de tout. Je copie Sorolla et Odilon Redon, je crée un livret d'aquarelles "Paris vu de la Seine". J'ai besoin de me situer, de trouver des références. Parmi elles, l'Abstraction Lyrique, Georges Mathieu et Hans Hartung deviennent des ancrages, des ports dans lesquels je me retrouve. En 2015, j'arrête les cours et ne peins plus que des gestes colorés sur des formats de plus en plus grands. Je crée mon site internet, deviens plus visible et suis grâce à cela invité à exposer dans mon premier salon. Dans The Voice, la qualité des prestations augmente mais je ne suis plus surpris lorsqu'un candidat n'est pas sélectionné. Je comprends ce que cherchent les coaches et j'accepte avec bonheur l'émotion qui m'étreint. Je me projettte dans ces jeunes artistes avec plus de confiance

    Saison 5 : 2016. Je parcours plusieurs salons et vois de plus en plus d'artistes qui m'inspirent. J'ai le sentiment qu'ils me montrent la voie. Je les aborde tous, dès lors que leurs œuvres me touchent. Sur les stands des salons, je rencontre aussi des agents d'artistes, des galeristes, responsables d'évènements artistiques. Je développe des outils de communication, utilise systématiquement les réseaux sociaux et professionnels... Plus j'explore l'histoire de l'art et l'actualité de la peinture, plus je vois de belles choses, qui me touchent et me transportent. Dans The Voice, le niveau d'ensemble devient TRES élevé. Ça rend humble... Ce que j'entends provoque plus souvent une émotion qui n'est ni une attente, ni une surprise. Je comprends comment on se retrouve sur scène, question de détermination et de hasards.

    Comme les artistes qui tentent leur chance à The Voice, je tente la mienne en présentant une candidature ambitieuse pour exposer en fin d'année. Sur 1000 dossiers soumis, une centaine seulement sera sélectionnée. L'émotion suscitera-t-elle la sélection ? La composition du dossier provoquera-t-elle l'intérêt ou, à défaut la curiosité ? Un galeriste m'a dit aujourd'hui que les nouveaux candidats sont rarement retenus. Au pire, j'aurai grimpé la première marche vers mon ambition. Cool !

  • Autour de la FIAC

    Pas ce que tu penses

    "Pas ce que tu penses..." - Acrylique sur papier spécial - 21x30 - 2015

    Ça fourmille en ce moment au bas des Champs-Elysées, FIAC* 2015 oblige. Plein de manifestations et de salons ont lieu en ce moment à Paris. Ce week-end, je suis allé voir "Réalités Nouvelles 2015", dédiée à l'art abstrait au Parc Floral de Vincennes, "Cutlog", exposition d'art contemporain à Saint-Germain-des-prés, "Art Shopping", le marché d’art contemporain du Carrousel du Louvre et "Business Art" à l'Espace Pierre Cardin en face des jardins de l'Elysée.

    Je n'y allais pas seulement pour le plaisir de voir des œuvres, mais aussi pour identifier si je pouvais trouver ma place dans ces évènements. Une coach artistique croisée sur "Business Art" me disait que, pour un artiste, ne pas exposer pendant la FIAC c'est comme fabriquer des jouets sans être référencé dans un magasin au moment de Noël.

    A cette période, quantité d'artistes, de galeristes et de critiques d'art parcourent les expos et salons pour humer les tendances de l'art contemporain et développer réseau et clientèle. Dans mes pérégrinations, j'ai vraiment vu de tout : des œuvres incompréhensibles à des tarifs exorbitants et d'autres aussi simples qu'évocatrices et accessibles ; des artistes qui ont la grosse tête et d'autres qui parlent de ce qu'ils font avec sensibilité et humilité.

    Au cours de ce week-end, j'ai fait quelques belles rencontres empreintes d'écoute, de conseils et de bienveillance mutuels. J'ai eu des retours encourageants, m'engageant à poursuivre dans la direction artistique que j'ai prise. Une chose est sûre : l'an prochain, je serai visible pendant la FIAC et je ne dois pas tarder à faire mes choix. Certains salons demandent aux postulants de présenter leur dossiers d'ici fin novembre 2015 pour l'édition 2016.

    *Foire Internationale d'Art Contemporain qui a lieu chaque année au Grand Palais

  • Un moment dense et léger

     

    Expo Strobi : la salle

    Le restaurant STROBI : la salle et les œuvres exposées, que chaque convive peut voir

    Avec "Dimensions colorées", j'ai organisé le 11 juin mon 3ème vernissage.

    Pour la première fois, je n'avais aucune idée du nombre de participants. Lors des 2 précédentes expos, le travail de communication avait commencé 5 à 6 semaines en amont, ce qui avait donné le temps d'assurer la présence de personnes auxquelles je tenais particulièrement.

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