n'importe quoi
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Eloge du "n'importe quoi" : première expérience
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- Le 19/12/2016
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Mon premier geste coloré : Fuego - Gouache sur papier spécial - 21x30 - sept 2012
Dans mon article "Je veux vivre autrement", j'ai écrit que l'idée de faire de la peinture mon activité principale avait germé après avoir pris conscience que je pouvais l'exercer sans gravité ni urgence et que je pouvais dire "non". Tout le contraire de ce que j'avais vécu professionnellement jusqu'ici.
J'avais alors décidé d'apprendre à peindre et dessiner. Pendant 2 ans, j'ai pris 15 à 25 heures de cours par semaines pour découvrir les techniques de peinture (gouache, huile, aquarelle, acrylique...) et de dessin (crayon, feutre, encre de chine, dessin d'après modèle, d'après photo, sur le vif...).
Je suis passé par d'innombrables phases allant de l'excitation de la réussite (souvent celle du débutant) au découragement du "je n'y arriverai jamais !". En plus des cours, je dessinais ou peignais presque quotidiennement, mes carnets en témoignent. Et puis, un jour, j'ai été pris d'une pulsion incontrôlée ; j'ai eu envie de m'affranchir des codes de ce que je sentais devoir être maîtrisé. J'ai décidé de faire "n'importe quoi", tel le gamin qui se rebelle contre le "fais pas ci, fais pas ça !" ou un ado qui en a ras-le-bol des règles établies et qui décide de se lâcher.
C'est ce que j'ai fait. J'ai pris du papier coloré, des tubes de gouache et un couteau à peindre. J'ai posé des gouttes de couleur sur le papier et, avec le couteau, j'ai fait des gestes incontrôlés sur les taches colorées. Ainsi est né mon premier "geste coloré". J'avais fait "n'importe quoi" et ça m'avait fait du bien... mais je l'ai gardé pour moi, je n'en ai parlé à personne, je ne l'ai pas montré.
Ça a donné "Fuego". C'était en septembre 2012, et cette date marque ma première expérience consciente de création.